Nos chevaux vivent et travaillent sabots libres
Comme beaucoup de cavaliers, de meneurs, de propriétaires de chevaux, nous avons eu des chevaux ferrés. Les chevaux vivaient au pré et n’étaient ferrés que des antérieurs pour éviter les blessures.
Nous nous sommes rendu compte que la ferrure les faisait glisser sur les chemins en herbe ou lorsque les sols étaient boueux. Nous avons donc commencé à réfléchir à la nécessité de la ferrure, il y a maintenant cinq ans.
Nos lectures, des rencontres avec des praticiens du parage naturel, puis avec Pierre Enoff, nous ont confortés définitivement dans le choix de laisser nos chevaux sabots libres.
Avant d’en arriver à cette décision, nous avons tout essayé : les fers en acier, en aluminium, en plastique collé, les hipposandales. Nous savons désormais que nos chevaux sont plus à l’aise sabots libres, qu’ils ne glissent plus, qu’ils n’ont plus de blessures aux membres ni au dos. Ils ont des pieds sains, avec de bons appuis et des allures déliées. Nous savons surtout que leur longévité dépend de leurs sabots libres.
Nous nous sommes promis de ne plus monter et de ne plus atteler de chevaux ferrés.
Nous acceptons cependant de travailler avec des chevaux que leurs propriétaires laissent ferrés … en espérant les convaincre un jour de mettre leurs chevaux sabots libres.
Nos chevaux vivent au pré et en groupe
Nous avons fait le choix de proposer à nos chevaux un milieu de vie se rapprochant le plus possible du cadre naturel des chevaux. Même s’ils sont en situation domestique et que nous ne disposons que de six hectares de pâtures, nous savons que les chevaux ont besoin de se déplacer et de vivre au milieu de leurs congénères.
Nos chevaux ont des abris en libre accès, du foin à volonté, et de l’eau bien sûr ! Sauf exception, ils ne reçoivent pas de compléments alimentaires. Ils ont également accès aux haies, aux ronces, aux arbustes : leurs pâtures ne ressemblent pas à un terrain de golf. Et ils ne dépendent pas de nous pour leur vie quotidienne.
Nos chevaux vivent en groupe d’âges variés : vielles juments, juments et hongres adultes, jeunes chevaux. L’éducation des jeunes est faite par les plus âgés et nous évitons ainsi les « adolescents délinquants ». Nous respectons leurs relations affines (relations d’amitiés) dont nous savons qu’elles sont profondes et durables. Nous n’intervenons pas dans l’établissement des relations hiérarchiques. Nous faisons attention lorsque nous sommes présents dans le groupe de ne pas provoquer de conflits, par exemple si nous devons donner des compléments alimentaires.
Nos chevaux sont des êtres vivants
Nous savons que les chevaux sont des êtres sensibles, dotés d’intelligence et qu’ils doivent être respectés en tant que tels. Nos chevaux ont donc le droit d’exprimer leur inconfort ou leur incompréhension.
Nous ne les brutalisons jamais. Nous ne nous mettons pas en colère. Nous ne les forçons pas à faire quelque chose qui leur fait mal ou qui leur fait peur. Et nous prenons le temps de trouver la source de leur douleur ou de leur expliquer ce qu’ils n’ont pas compris.
Les chevaux ne savent pas « faire exprès » de refuser nos demandes. Quand ils le font, c’est qu’ils ne peuvent pas ou ne comprennent pas comment nous répondre.
Les chevaux sont des animaux paisibles et silencieux. Nous les approchons dans le calme et nous utilisons le plus souvent avec eux une communication non- verbale.
Nos chevaux sont le plus souvent montés sans mors. Ils savent à la fois être attelés avec un mors (obligation légale) et être montés sans mors. Dans la plupart des cas, ils sont « passés sans mors » en un seul essai. Et ils ont montré une satisfaction évidente à avoir la bouche libre et à pouvoir pâturer confortablement pendant les randonnées. Cependant, nous tenons compte de l’incompréhension de certains chevaux devant l’absence de mors. Dans ces cas, nous leur apprenons tranquillement cette nouvelle habitude qu’ils finissent tous par adopter.
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