L’Equitation Libre des Indiens : Pourquoi ?

A l’école du Cheval Autrement, l’équitation libre des Indiens s’oppose au deux autres équitations les plus répandues, l’équitation militaire (métal) et l’équitation travail.

L’équitation militaire est la base de notre équitation dite classique qui agit sur le cheval comme sur le cavalier par renforcement négatif et punition.

L’équitation de travail fait du cheval un outil toujours disponible, une vraie machine dont les émotions se sont tues dès le plus jeune âge. Cavalier et cheval sont mécanisés dans des apprentissages qui visent les réponses rapides et automatiques.

Ces deux équitations ont peut-être été justifiées dans le passé. Elles le sont sans doute de moins en moins aujourd’hui. Elles impliquent un grand gaspillage de chevaux – chevaux éduqués prématurément dès deux-trois ans, physiquement à la retraite dès dix-douze ans – dans une démarche ou les chevaux sont interchangeables et qui ne comptent que très peu en tant qu’individu.

L’équitation libre des Indiens représente une autre approche de la relation du cavalier à son cheval, de la fierté de l’éducation de l’un par l’autre et de la durée de cette relation. Tous les peuples indiens n’ont pas développé cette approche des chevaux mais il en existe suffisamment pour que nous y trouvions une sorte de modèle : des chevaux vivant près de leur cavalier, familiés de leur vie quotidienne, montés avec un minimum de matériel ou suivant librement le déplacement de la tribu ; chevaux faisant la fierté de leur propriétaire et s’éduquant mutuellement.

Si dans l’équitation métal comme dans l’équitation de travail le cheval est un instrument, il est un partenaire dans l’équitation libre des Indiens.

L’Ecole du Cheval Autrement a pour objectif de former les cavaliers et les chevaux pour qu’ils deviennent de vrais partenaires de vie et d’aventure.

L’Equitation Libre des Indiens est un chemin qui mène vers toutes les pratiques équestres.

Pour les cavaliers

Les élèves du Cheval Autrement apprennent dans le Confort et la Confiance – A2C (reg) – à développer une Approche respectueuse des besoins essentiels des chevaux. Cet apprentissage est la meilleure garantie d’une relation sans peur, sans crainte, sans appréhension et en toute sécurité.

Construire un partenariat avec le cheval

• Observation de la vie du troupeau dans les prés
• Apprentissage des modes de perception et de communication des chevaux
• Compréhension des relations entres chevaux et les humains
• Approche du cheval en liberté au pré puis dans les espaces communs
• Connaissances théoriques puis appliquées sur la préparation du cheval et du matériel
• Travail à pied dans le rectangle de longe et dans les chemins
• Puis à cheval sabots libres ni mors ni étriers sur de confortables tapis de monte à cru
• Enfin avec des selles sans arçon ou en attelage en extérieur et en terrains variés.

Pour mesurer les progrès des cavaliers

• Stages d’une journée en immersion complète dans le troupeau
• Bivouacs dans les prés avec le troupeau
• Randonnées d’une journée ou de plusieurs jours à l’extérieur dans des relais partenaires
• Présentation annuelle au mois de juin du travail accompli, à pierd, en liberté, monté, attelé et en musique
• Préparation des 5 savoirs d’Etholoqie pour les cavaliers et professionnels (élèves moniteurs par exemple)
• Passage des galops FFE en insistant sur les nouvelles connaissances ethologiques

Pour les chevaux

Les chevaux qui vivent à la ferme, qu’ils nous appartiennent ou qu’ils nous soient confiés pour leur éducation ou leur rééducation, apprennent dans le Confort et la Confiance – A2C (reg) – à comprendre les humains pour en devenir des partanaires sûrs et fiables.

Comprendre le partenariat avec les cavaliers

• Vie en troupeau dès la naissance, jeunes et adultes mélangés, ongres et juments ensembles. Le sevrage est le plus tardif possible et s’éffectue sans que le contact visuel entre les mères et les poulains ne soit rompus. Durant cette étape intermédiare les poulains en sevrage sont avec des adultes éducateurs. Dès que cette étape est passée les poulains sont réintégrés au troupeau. (article à venir bientôt sur l’éducation des poulains …)

• Présence régulière des humains dans les prés , sans friandise, et toujours au travail. Les chevaux apprennent à s’arrêter à une distance « résonnable » (environ 1 m) des humains. Ils s’habituent à les voir travailler : clôtures, deboisage par exemple.
• Pansage en liberté dans les prés pour les poulains sevrés comme pour les adultes.
• Apprentissage des sorties libres vers les espaces communs (jardin, douche, rectangle de longe) pour chaque cheval à l’appel de son nom. Le retour aus prés s’effectue de la même manière comme le montrent les vidéos.
• Travail à pied, en licol ou en liberté à partir de trois ou quatre ans selon les chevaux. Même si les jeunes connaissent le licol et la longe vers un an, aucun travail ne leur est demandé avant qu’il ne soient en mesure de le comprendre et de le mémorisé.
• Apprentissage de la sangle et de la selle vers quatre ans. Le travaiml monté ne commence qu’à cinq ans. Il reste légé jusqu’à la fin de la croissance des vertèbres, c’est-à-dire jusqu’à sept ans.
• Le cheval en rééducation vit les mêmes étapes qui lui permettent, dans la pluspart des cas de se réapproprier progressivement les connaissances qu’il a déjà acquises et de retrouver la confiance dans les humains.

Pour mesurer les progrès des chevaux

• Maintien de l’immobilité, longe posée sur le sol, malgré des mouvements de cavaliers ou de chevaux.
• Promenades en mains en extérieur : chemins, petites routes, villages, tracteurs, voitures, vaches, etc.
• Travail en liberté dans le rectangle de longe avec une attention maintenue et contante.
• Travail au longues rênes dans le rectangle de longe puis en extérieur pour apprendre à passer seul devant.
• Compétences à accepter dans le calmes les « trucs d’humains » : vaporisateur, impérméable, carte IGN, parapluie, etc.