Le Cheval Autrement restera confiné … Autrement …

La situation tout à fait exceptionnelle dans laquelle nous nous trouvons toutes et tous nous oblige à mettre fin aux séances de nos cavaliers petits et grands dès maintenant. Ces activités ne peuvent pas être réalisées dans le respect des gestes barrière et en portant des masques. Nous devons donc prendre cette difficile décision.

Nous voulons vous remercier, toutes et tous, de la confiance que vous nous avez accordée pour vous guider dans vos relations avec les chevaux.  Vos gratouilles leur manqueront … Nous avons passé, ensemble, des moments merveilleux que nous n’oublierons jamais !

Nous espérons que des jours meilleurs vous permettront, si vous le souhaitez, de venir dire au revoir à nos chevaux, et à nous ! Nous en reparlerons à la fin de l’été.

Cependant, si la situation le permet, Maryse continuera à vous accompagner en tant que comportementaliste équin.  Et elle peut assurer des consultations téléphoniques dans certains cas.

Par ailleurs, l’accueil des professionnels et des entreprises peut reprendre avec Pierre, dans le respect des gestes barrière. N’hésitez pas à nous contacter pour que nous puissions définir ensemble les modalités de vos projets.

D’ici là, protégez-vous bien ! Soyez prudents !  Que La Force soit avec Vous …

Maryse, Pierre et les Chevaux Autrement.

« Confinement » ? Vous avez dit « confinement » ? …

Depuis le 17 mars, les humains expérimentent le « confinement » !  « Yesss ! » disent les chevaux !!!  Car les chevaux confinés, on dit aussi « incarcérés », H24 dans des boxes, nourrissent l’espoir fou que les humains comprennent enfin la douleur de leur enfermement !!!  Ils se disent, les chevaux enfermés, que les humains doivent souffrir, eux aussi, dans les mètres carrés de leurs logements trop petits et qu’ils vont donc ouvrir les portes de leurs boxes dès qu’ils pourront venir les voir.  Ou mieux, qu’ils vont donner des ordres pour que les portes soient enfin ouvertes … En espérant qu’elles ne se referment jamais …

Les humains se plaignent : ils tournent en rond, ils trouvent tout trop étroit, ils ne savent plus quoi faire, ils attendent avec impatience leur heure de sortie quotidienne et, quand ils peuvent, ils la font durer.  Ils se fâchent, ils s’énervent, ils battent leur femme et/ou leurs enfants. Ou ils traînent sur le canapé – ils ont la télé eux, boivent des bières, mangent des chips.  Ils trouvent le temps long et l’espace petit, si petit, trop petit.

Un boxe fait en moyenne 9m2, parfois 12m2, exceptionnellement 16m2.  Un cheval de selle français pèse en moyenne 5 à 600 kg, il mesure 1m70 au garrot en moyenne, parfois bien plus.  Quand il s’allonge dans ces boîtes et qu’il cherche à s’y étendre, il touche les murs des 4 côtés.  Pour manger, il écarte les antérieurs pour avoir la place d’aller au sol.  Ou il engloutit ce qui a été mis dans sa mangeoire, en hauteur alors qu’il doit manger à terre.  Manger en marchant … tout le temps, 16 à 18h par 24h …

Les humains se plaignent de ne plus voir leurs amis, familles, copains, voisins … Ils peuvent cependant leur parler, échanger avec eux mais pas les toucher.  Ils se plaignent de ne plus les toucher.  C’est que l’humain est grégaire, sociable, il a besoin d’échanges avec les autres humains.

Et les chevaux donc !  Grégaires parce que leur vie en dépend, ils veillent les uns sur les autres, ils se toilettent mutuellement, ils s’alertent des dangers … Sociaux, ils sont organisés en groupes familiaux, en troupeau, ils y ont des relations affines (des « amis » qu’ils reconnaissent après des années d’éloignement), ils ne peuvent pas vivre seuls et leur groupe de vie est stable.  Ils se déplacent ensemble, ils changent d’activité ensemble, ils vont boire ensemble … Ils sont seuls dans les boxes.  Le plus souvent, ils ne peuvent toucher aucun autre cheval.  Ils peuvent voir celui qui est en face d’eux mais ce n’est pas souvent leur « ami », les humains ne savent pas qu’ils ont des « amis ».

Alors, humains, tirez bien les leçons de votre actuel enfermement. Ouvrez les portes des boxes de vos chevaux.  Faites travailler votre imagination : dans les clubs, dans les écuries, sur les champs de course et dans les haras, délimitez un grand espace dans le parking, la cour d’accueil, près des écuries ou des boxes. Qu’il y ait ou pas de l’herbe, placez du foin à plusieurs endroits pour éviter la compétition alimentaire.  Profitez-en pour supprimer les céréales, floconnés et autres aliments totalement indigestes pour les chevaux, responsables de tant d’ulcères.

Laissez-les en pâture, en paddock, en stabulation, au contact les uns des autres.  Profitez-en pour enlever les fers et les laisser sabots libres.  Laissez-les gérer leurs relations sociales sans y projeter les vôtres.  Laissez-les vivre aussi librement que possible.  H24 !!!  Ne projetez pas sur eux votre propre organisation idéale, ne leur imposez plus votre rythme humain, apprenez enfin la vie des chevaux.  Vous les retrouverez calmes, attentifs, disponibles à vos demandes … cavalières … Vous n’en reviendrez pas !

IMG_3116            Regardez bien cette photo de chevaux libres … S’ils ne vous font pas rêver, nous ne pouvons vraiment rien pour vous … Ni pour vos chevaux hélas !!! Alors rêvez bien et ouvrez les portes de leur enfermement … Vite, s’il vous plaît …

 

PS : Vous trouverez ci-après un article de Christine Briant – IFCE, « L’Exercice quotidien : nécessaire et bienfaiteur », qui reprend la base de ce qu’il faut savoir pour comprendre les besoins quotidiens des chevaux.  En plus de la petite bibliographie qu’il contient, vous pourrez aller voir aussi les travaux de Martine Hausberger (grâce à qui les chevaux de l’IFCE sortent enfin de leur boîte), de Séverine Henry, de Léa Lansade, de Hélène Roche, par exemple.  Ces temps de confinement peuvent être mis à profit pour le plus grand bonheur de vos chevaux …

Stage du 23 février 2019 au Cheval Autrement …

Qui veille ?

Aller dans le pré pour observer les chevaux.  Dobbin est au foin, Isba au repos non loin de lui.  Nous nous installons, il fait beau, l’herbe est quasi sèche, le foin sent bon, les filles se posent, deux d’entre elles s’allongent.  Isba nous rejoint, elle vient se placer tout près d’elles tandis que Dobbin continue de manger.

Qui veille ? Isba, sûrement, qui ne va pas bouger durant tout ce temps de calme contemplatif, en prise avec les bruissements de la nature, le chant des oiseaux, les machouillements de Dobbin, les respirations profondes.  Les yeux se ferment, les têtes se posent dans les mains, les corps se détendent.

Nous n’allons jamais au pré lorsque les chevaux sont couchés, nous les laissons profiter pleinement de ce moment rare.  Mais nous aimons s’ils viennent se coucher près de nous, nous confiant alors la veille de leur repos. Ici, c’est Isba qui vient veiller sur le repos des filles, attentive et détendue.  Et les filles se confient à elle, comme elles ne l’ont encore jamais fait.

Personne ne touche personne, ni les humains les chevaux, ni les chevaux les humains.

Nous « valons cheval »[1], dans cette proximité confiante et confortable.  Notre présence ne trouble rien de l’activité des chevaux.  Nous sommes là, nous sommes avec eux et Isba choisit d’être avec nous.  Nous n’obligeons rien, et Dobbin continue son repas, près de nous.

Ici et maintenant, sans rien attendre, sans rien demander, sans rien craindre, juste sentir, écouter, respirer.  Méditation en pleine conscience quasiment.  Première expérience de cet abandon (au sens de « s’abandonner ») au plus près des chevaux pour les filles qui vivent ce moment comme un cadeau que leur font les chevaux.

Chevaux et humains sont ici « en relation », reliés sans contact physique mais en présence les uns aux autres. N’est-ce pas ce dont nous rêvons lorsque nous approchons les chevaux ?  Et parfois, le rêve se réalise …

[1] – Merci à Véronique de Saint-Vaulry pour cette belle expression qui dit si bien que nous pouvons, nous les humains, être acceptables pour nos chevaux si nous leur sommes pleinement attentifs …

 

Les étudiants découvrent les chevaux

9-10 février 2019

Le Champ-Saint-Père 3 février 2019 – Une dizaine d’étudiants de l’Université de Nantes
étaient à la ferme Le Cheval Autrement pour une approche basée sur la communication non verbale.

Les stagiaires ont profité des conseils de Maryse Souchard, titulaire d’un diplôme universitaire en éthologie du cheval. Crédit photo Bernard Le Corre

L’initiative

C’est une expérience originale qu’ont vécue des étudiants en Master 2 Logistique Internationale qui terminent leur cursus universitaire. Ils s’apprêtent à partir en stage dans des entreprises, en France ou à l’étranger et se destinent à des fonctions de cadres dans des groupes internationaux pour la plupart.

Tous sont venus au Champ-Saint-Père pour découvrir le monde du Cheval Autrement. C’est à la demande d’un de leurs enseignants, Pierre Bahette, professeur de Logistique Internationale, qu’ils ont vécu cette expérience.

Pierre Bahette est aussi responsable, avec Maryse Souchard, de cette entreprise qui met le cheval au centre d’un processus. Dans ce lieu, on peut devenir comportementaliste équin mais aussi mieux comprendre les aptitudes du cheval et concilier bien-être de la monture et sécurité des humains qui les côtoient …

Développer sa concentration

« Je ressens très vite si je suis déconnectée. Le contact avec le cheval m’oblige à me recentrer. Impossible d’avoir l’esprit ailleurs », explique l’une des jeunes stagiaires du jour.   Sa voisine se montre agréablement surprise par les connexions inattendues qu’elle arrive à créer avec le cheval et d’arriver à surmonter sa peur initiale, liée à un accident familial.

Au milieu de cinq chevaux qui déambulent en totale liberté mais qui donnent confiance, les stagiaires ont surtout fait du pansage avec pour objectif de ressentir les tensions du cheval dans une coopération bien comprise. Au-delà de cette découverte, ce stage est aussi une manière d’appréhender un avenir professionnel où il s’agira de gérer ses émotions, son stress et d’adapter sa communication à l’environnement … « Ils auront à gérer des équipes et doivent aussi maîtriser une communication non verbale », explique Pierre Bahette.

Dans cette optique, les chevaux de La Ferme Autrement sont une belle école pour développer sa concentration et ses compétences relationnelles. Maryse Souchard ne s’y trompe pas, qui indique à une stagiaire que son cheval est totalement apaisé ou à un autre qu’il a plus de mal à lâcher prise et que son compagnon à quatre pattes le lui fait savoir par des petits signes, imperceptibles pour un néophyte.

Crédit photo Bernard Le Corre
Crédit photo Bernard Le Corre
Crédit photo Bernard Le Corre

 

Label SFECA renouvelé !!! Yesss !!!

                                   

L’équipe du Cheval Autrement est très fière : le Label SFECA Comportementaliste équin de Maryse a été renouvelé pour 5 ans, jusqu’en 2023 !!! Première à l’avoir obtenu en France, elle est donc la première à obtenir ce renouvellement qui vient confirmer la qualité et le sérieux du travail effectué ces dernières années, tant au contact des chevaux et de leurs humains que lors de formations pratiques et théoriques. Et Félicitations à Cynthia Gauthier qui se voit renouveler son Label Comportementaliste félin !

Merci au Jury du Label 2018 de son écoute et de sa confiance et Bienvenue aux nouveaux labellisés :

  • Comportementalistes cheval

Sylvie Anduze-Acher equisatori@equisatori.fr – Label provisoire (pour 2019)

Cécile Roussel cile.roussel@gmail.com – Label provisoire (pour 2019)

  • Comportementaliste chien

Margot Fortin mfortin.ethos@gmail.com – Label provisoire (pour 2019)

  • Comportementaliste vache

Pauline Garcia (2019-2022) ethodiversite@gmail.com

  • Comportementaliste chat

Florence Jodar (2019-2022) florence.jodar@gmail.com

Le réseau s’étoffe et se diversifie, ce sont de bonnes nouvelles pour toutes celles et tous ceux qui cherchent des professionnels afin de les accompagner avec leurs animaux. N’hésitez pas à aller voir le site de la SFECA pour en savoir davantage. Vous pouvez aussi consulter nos pages « SFECA » où vous trouverez l’ensemble des documents expliquant ce à quoi s’engage un comportementaliste labellisé par la SFECA.

Ce Label est une garantie de la formation théorique et pratique des labellisés, de la transparence et de la validité de leurs sources scientifiques, de l’éthique qui anime leurs interventions. Devant la multiplication des intervenants auto-proclamés, auto-formés … et auto-satisfaits, le Label offre une protection à celles et ceux qui ont besoin d’aide.

Notre souhait est que le nombre des Labellisés augmente chaque année pour créer un réseau dense et efficace. Alors, contactez-nous si vous voulez, vous aussi, obtenir ce Label et en savoir davantage sur ses exigences … A bientôt !!!

Ils sont partis, ils sont heureux …

Ils sont partis, ils sont heureux …

… Et même s’ils nous manquent et que les prés sont étrangement vides et calmes, nous savons que c’est pour le mieux.

https://www.youtube.com/watch?v=1iHTnjcBylc&feature=share

Dreki (5 ans), Chérazad (6 ans) et Bahya (7 ans) ont rejoint Adeline Guerin et ses Sabots Libert’Air (https://www.lessabotslibertair.com)  à Entremont-Le-Vieux dans les Alpes. Ils sont allés grandir dans de grandes étendues qui invitent au galop, des dénivelés qui vont les muscler et renforcer leur souffle.  Ils ont rencontré Adeline qui s’occupe d’eux à temps plein, plus que nous pouvions/pourrions le faire.

 

Nous venons de vivre le dilemme des propriétaires « vieillissants » possédant de jeunes chevaux : que faire ? Les garder parce qu’on les a vus naître et grandir, tout en sachant qu’on ne pourra pas les accompagner tout au long de leur vie ? Et les imaginer dans 10 ou 15 ans, sur un site de vente, à « placer contre bons soins », à un âge où les changements sont si douloureux pour les chevaux …

Nous avons fait le choix de trouver pour nos trois jeunes une vie qui allait leur permettre de grandir et de se former dans un cadre idéal avec une personne compétente, partageant nos valeurs et notre approche des chevaux : Confort & Confiance. Deux personnes même, puisque Jean-Guillaume Nardi est le complice d’Adeline et que les soins des chevaux sont assurés …

Nos exigences étaient fortes et nombreuses : nous voulions qu’ils partent ensemble, eux qui ont grandi dans une belle complicité ; nous voulions que Dreki soit accepté malgré cet œil droit qui ne voit plus grand-chose et que ses superbes qualités soient reconnues ; nous voulions qu’ils restent sabots libres, vivant en troupeau et travaillés sans mors ; nous voulions trouver une personne dont l’engagement auprès des chevaux leur garantirait de ne pas changer de mains, sauf cas de force majeure ; nous voulions qu’il y ait un entourage qui puisse prendre en charge les chevaux au cas où … Bref, nous voulions l’impossible … Nous l’avons trouvé et nos chevaux sont heureux : ils galopent, ils se roulent, ils viennent à la rencontre d’Adeline, ils la grooment, ils sont dynamiques, toniques, égaux à eux-mêmes.

Le troupeau, ainsi réduit, des grands est calme, paisible, tranquille. Les mères ont attendu leurs « petits » deux jours, sans stress apparent, on avait bien expliqué le départ. Après quelques jours, le groupe est organisé dans sa nouvelle constitution, les chevaux se déplacent comme à leur habitude, les groomings sont nombreux en ce début de printemps, tout semble aller pour le mieux.

Lorsque ces jeunes chevaux nous sont arrivés, nous sommes restés dans le bonheur de l’instant sans nous projeter dans l’avenir. Leur avenir … Aujourd’hui, après les avoir éduqués en douceur, en légèreté, en respect, nous leur offrons un avenir prometteur. Nous sommes fiers d’eux et fiers de nous. Et nous sommes heureux d’avoir rencontré Adeline au hasard des amitiés virtuelles qui vont devenir, cette fois, bien réelles …

Maryse, Pierre et les Chevaux Autrement

2018 … Sur le chemin de nos rêves …

2017 qui s’achève aura été une année riche d’événements pour le Cheval Autrement : l’arrivée de la belle Veolia et celle de la courageuse Sangria, mais aussi du petit Nutty et tout récemment de la belle Na-Belle – Montagne des Pyrénées – SPA de Saint-Pierre des-Monts – qui ne demande qu’à grandir.

    

  

 

2017 a vu aussi le départ de Sarah, partie vivre de nouvelles aventures dans sa Normandie, qui nous revient régulièrement … On mentirait si on disait qu’elle ne nous manque pas …

2017 a vu aussi l’arrivée des petits enfants du Centre Médico-Psychologique de Luçon (Hôpital Mazurelle) – Elise, Mathéo et Logan – qui viennent approcher les chevaux le jeudi matin et dont les progrès, la confiance et le plaisir nous transmettent une énergie infinie.

2017 a vu tous nos Cavaliers Autrement continuer à apprendre les chevaux, leur communication, leurs comportements, et faire de tels progrès qu’ils seront bientôt tous, à cheval autant qu’à pied, des partenaires confortables et confiants !

      

2017 a accueilli de nouveaux Cavaliers Autrement, petits, moyens et grands, qui, avec l’aide des plus anciens, découvrent le bonheur d’établir avec les chevaux des relations Autrement : Zellie, Jessie, Julie, Luna, Lou.

2017 a vu des entreprises confier au Cheval Autrement le soin de conforter la cohérence et la communication de leurs équipes. Nos Chevaux Autrement se sont révélés des complices exceptionnels dans ces missions auxquelles ils ont apporté efficacité, bonheur et légèreté.

  

En 2017, nos pratiques équestres ont intégré plus de liberté dans le travail avec les chevaux, avec de belles surprises improbables : Sangria qui bientôt valsera aux mouvements des doigts sans même un stick pour la guider, et qui retrouve dans ces figures ses oreilles bien pointée en avant ; Isba qui, dans la liberté qu’elle accorde aux adultes qui l’approchent pour la première fois, est capable de faire pleurer de joie des hommes de cinquante ans quand ils s’accroupissent au milieu de l’espace de travail et qu’Isba quitte son tölt pour librement les rejoindre.

  

2017 a conforté l’organisation et l’accueil de stages et de formations spécialisées. Après Andy Booth et Pierre Enoff, c’est Jean-Michel Boudard qui est venu former les stagiaires Autrement au stretching équin. Il revient en 2018 pour une formation au massage équin, et d’autres projets sont dans les cartons.

Et 2017 fut aussi riche de rencontres, de découvertes, de premières fois, d’étudiants du Master de Logistique Internationale de l’Université de Nantes réjouis d’être au milieu des chevaux. D’autres rencontres sont prévues en 2018, par exemple des étudiants de la Faculté de Médecine de Nantes.

2018 s’ouvre à nous … Une Nouvelle Année est toujours une Aventure Autrement … Alors,  pour 2018, nous vous souhaitons de vous engager, avec nous et nos Chevaux Autrement, fièrement et sereinement, sur le chemin de vos rêves …

La leçon d’embarquement …

La leçon d’embarquement dans le Confort & la Confiance …

Un lundi matin ordinaire, un rendez-vous à l’école vétérinaire, une jument, Sangria (11 ans) qui n’embarque qu’après 2h00 de négociations douces, tendues, tenaces, pugnaces, réconfortantes, insistantes et trois « boîtes » différentes : un van en bois, clair, grand, au pont très bas ; puis un camion avec un chargement latéral ; enfin un camion avec chargement par l’arrière dans lequel elle finit par monter … et une autre jument-amie qui embarque à chaque fois, avant ou après elle, pour la rassurer … Après 2h00, la décision est prise d’annuler le déplacement, d’aller juste faire un petit tour et de reprendre l’après-midi une « vraie » et bienveillante leçon d’embarquement.

Nous avons appris à tous nos chevaux, et à tous ceux qui nous ont été confiés, à embarquer librement, dans le confort et la confiance.  Au point que le camion, ou le van, s’appelle dans le langage des Chevaux Autrement : « La boîte à pommes » !!!  Dreki, dès 18 mois, alors qu’il devait aller à l’école vétérinaire (lui aussi …) se faire opérer pour un testicule coincé dans l’abdomen, est monté librement en suivant l’exemple du grand Vizir qui entrait dans le camion en liberté, allait se placer correctement et attendait tranquillement que l’on vienne lui poser son licol.  Ulhan, Isba, Blossom, Rôdeur, et tant d’autres, ont appris à le faire aussi bien.

Sangria pose un autre type de problème : elle connaît l’embarquement, les camions et les vans, son attitude le prouve. Mais elle refuse avec une grande détermination d’y monter. Même avec son amie de pré dont la présence devait lui prouver qu’elle allait bien revenir à la maison.  Rien n’y fait sauf, ce matin, notre détermination … et sa fatigue !  Elle a finalement cédé, certes, mais elle n’a pas appris.  A nous de revoir ce que nous savons, en commençant la leçon d’embarquement avec un cheval qui, a priori, n’a pas d’hostilité pour l’exercice.

 

On commence donc avec Bahya (6 ans) qui n’a embarqué que trois fois dans sa vie : pour venir à la Ferme il y a 3 ans et cela avait été long et laborieux ; pour aller se faire soigner il y a 2 ans alors qu’elle avait une grosse piroplasmose avec une très forte fièvre et elle n’était pas en mesure de résister ; pour rentrer à la maison et elle avait embarqué d’un bon pas !

  

Nous lui proposons d’embarquer librement, en laissant le camion ouvert et en posant des carottes sur le pont. 5 minutes de reniflage, 2 minutes en bas du pont et hop ! Elle a embarqué calmement, a mangé ses carottes tranquillement et est redescendue doucement. 5 minutes à pâturer et elle est revenue voir dans le camion s’il ne restait pas de carottes … La prochaine fois, nous mettrons le licol et la longe et nous fermerons le bas flanc et la barre de queue. Le travail est bien engagé, la jument est en confiance, le camion est une zone de confort, elle n’y a jamais eu ni peur ni souffrance, tout se déroule donc pour le mieux.

  

On continue avec Sangria …De son passé de voyageuse, on n’en sait rien.  Nous sortons donc Sangria et nous la laissons pâturer librement dans le parking, camion ouvert et carottes sur le pont.  Elle a un licol plat, que nous allons changer pendant l’exercice pour un licol à nœuds, plus précis et surtout plus stable si nous posons très légèrement la main.

C’est d’abord Pierre qui propose à Sangria de s’approcher du camion, puis du pont, sans pression, sans rien demander d’autre que du calme et de la confiance à l’abord de ce « monstre ». La jument accepte volontiers mais si on touche le bas de la croupe à ce moment-là, ses yeux se révulsent et elle est proche de la panique. Elle sait ce que nous attendons d’elle, elle est montée dans ce camion le matin, mais elle ne se résout pas à le faire seule … malgré sa gourmandise … Pierre va rester longtemps assis au bas du pont à caresser Sangria, à lui parler doucement à la rassurer et à l’encourager.  La jument soupire souvent, de longs et profonds soupirs, en appuyant sa tête sur celle de Pierre.

  

Je prends le relai, d’abord la main au licol, puis sur la longe et je propose à Sangria de poser un pied sur le pont. Je vais utiliser l’approche la plus positive possible en limitant tout « renforcement négatif » (de type pression-tension-cession par exemple) au très strict minimum. Je « laisse gagner » la jument en lâchant complètement la longe dès qu’elle manifeste une intention de venir vers moi, avant même un pas. A chaque pas, la jument « gagne » … Elle ne « cède » pas, elle vient. Jusqu’à monter sur le pont, aidée du seau d’herbes qu’elle affectionne, jusqu’à entrer dans le camion où elle finit son seau tranquillement, en regardant autour d’elle, tout étonnée de ne pas être immédiatement attachée, enfermée, isolée.

   

On reste là un long moment, puis je lui propose de redescendre avant qu’elle n’ait complètement fini son seau.  Elle recule doucement, tranquillement et elle descend bien droit sans précipitation. Arrêt en bas du pont, gratouilles et pâture en liberté. 45 minutes, contre les 2h00 du matin, le progrès est immense.

 

Je lui demande ensuite de m’accompagner librement (sans rien tenir en main) jusqu’au bas du pont où elle est récompensée à nouveau. Puis retour au pré !

Sangria nous a donné beaucoup d’informations sur son passé au cours de cette séance. Manifestement, elle a déjà (souvent ?) été embarquée de force, une corde autour de la croupe, peut-être même avec des coups pour qu’elle avance.  Elle s’est sûrement cognée violemment en se pointant puisqu’elle ne voulait pas avancer et qu’elle ne pouvait pas reculer.  Elle craint terriblement d’embarquer, ses souvenirs sont toujours présents et, même si elle nous manifeste une formidable confiance, elle doit faire un très gros effort pour accepter notre demande. En enlevant les tensions-pressions, elle s’est sentie libre et elle n’a pourtant pas reculé : plus besoin de résister, mais encore besoin de réfléchir.

Dans deux jours, nous recommencerons le même exercice dans le même esprit : pas de tensions-pressions, des renforcements essentiellement (exclusivement) positifs et tout le temps qu’il faut. Si la plupart de nos chevaux embarquent en liberté, il faudra peut-être encore du temps à Sangria pour y parvenir … Mais cette jument ne cesse de nous étonner, et tous ceux qui la côtoient, par la vitesse avec laquelle elle comprend ce qu’on lui demande et qu’elle apprend des choses nouvelles.  Elle n’a sans doute pas fini de nous étonner. Et nous avons repris rendez-vous pour elle à l’école vétérinaire parce que nous faisons confiance à son intelligence, comme elle nous fait confiance, elle aussi … La relation est réciproque et tout le monde en sort grandi, les chevaux tout autant que les  humains …

La leçon d’embarquement vaut aussi pour les humains. Ils doivent accepter que, même si le cheval sait ce que l’on attend de lui, même s’il l’a déjà fait, même s’il est adulte, il a le droit de refuser, il a le droit de réfléchir, il a le droit de prendre son temps.

Bien sûr, on pourrait travailler sur le « confort-inconfort », en rendant « confortable » la zone du camion, puis le camion lui-même et « inconfortable » les abords, le pré dans les refus et les reculades. On sait que cette technique fonctionne, qu’elle donne des résultats et nous l’avons pratiquée nous aussi. Mais…

Mais nous ne sommes pas convaincus aujourd’hui que le cheval accepte, qu’il comprend fondamentalement ce que nous lui proposons. Il échappe à l’inconfort, il ne choisit pas le confort. Nous voulons qu’il comprenne qu’il peut aller librement vers le confort que nous lui proposons. S’il le comprend, les embarquements suivants se feront aisément. Si le cheval se contente d’échapper à l’inconfort, il y a de grands risques qu’il faille renégocier chaque embarquement.

Les chevaux sont « gentils », ils utilisent rarement leur force phénoménale pour refuser d’aller où nous les emmenons. Ils manifestent trop discrètement leur désaccord, leur désarroi devant nos demandes humaines. Nous ne voulons pas abuser de cette « gentillesse ». Nous voulons les entendre quand ils nous disent « non », si discrètement.  C’est le prix de la confiance durable, du confort de notre présence près d’eux, mais aussi de notre sécurité et de la leur.

C’est plus long d’agir ainsi. Ce n’est pas spectaculaire. Nous ne « gagnons » pas. Mais nous sommes convaincants, nous inspirons confiance, nous sommes confortables et bienveillants.  Avec les chevaux, nous ne pouvons pas être les plus forts !!!  Et, quand bien même, nous ne le voulons pas … Nous leur proposons une action contre leur nature = monter dans une boîte.  Nous nous devons, et nous leur devons, de les accompagner paisiblement en acceptant leur réticence, leur résistance, leur refus.  Sans rien céder de notre intention, de sa clarté.  Notre détermination est rassurante si elle sait rester sereine.  Et alors, ils viennent sur le chemin que nous leur ouvrons.  Librement.  Le plus beau des cadeaux …

Car ce n’est pas l’objectif qui compte mais le chemin que l’on emprunte pour l’atteindre.

Stage avec Jean-Michel Boudard, « Le Stretching pour votre cheval » au Cheval Autrement, 7 et 8 octobre 2017

Stage d’initiation au » Stretching ostéopathique du cheval et du cavalier »
Méthode originale de Jean-Michel Boudard, en région parisienne
Le stretching: ces concepts, ces indications et contre indications.

Stage animé par Jean-Michel Boudard, Ostéopathe D.O.
Il pratique sur les humains et les animaux depuis plus de 20 ans,  directeur de l’école d’ostéopathie appliquée aux animaux – Paris,  auteur du livre « le stretching pour votre cheval » méthode originale.

Prochaines dates : 07 & 08 octobre 2017 au Cheval Autrement

Laissez vous guider progressivement et expérimentez le toucher du cheval, un début de compréhension de toutes les informations que l’on peut récolter par des gestes simples et précis. Cette initiation vous ouvre un autre mode relationnel avec votre monture.

Dès le premier jour vous pourrez pratiquer, tester et mieux comprendre votre cheval en toute sécurité, pour vous et votre monture.
Le stretching (méthode J-M Boudard) :
Le contenu du livre sera étudié : Tester les articulations et les tensions musculaires, déterminer une stratégie de soin par les étirements, vous pourrez en fin de stage réaliser une séance de stretching pour votre cheval sans être dangereux ni pour lui ni pour vous et le détendre dans le cadre du bien-être, lui permettre de gagner en amplitude et de soulager bons nombres de petites douleurs.

Le stretching du cavalier, outils indispensable pour amméliorer l’équilibre du couple cheval/ cavalier, diminuer les raideurs et douleurs du cavalier qu’il répercute inéluctablement à son cheval.

Ouvert à tous (cavaliers, lads, entraîneurs, propriétaires et amoureux des chevaux et tous les professionnels de la santé, vétérinaires et thérapeutes en humaine) cette initiation ne nécessite aucune connaissance particulière. Cette initiation n’est pas réservée uniquement à ceux qui voudraient devenir professionnels du soin, mais à toute personne désireuse d’expérimenter l’aide au cheval par des moyens manuels simples et comprendre les principes du soin ostéopathique (sans devenir ostéopathe en 2 jours pour autant).
Pour les personnes désireuses de se lancer dans des études d’ostéopathe animalier, ce stage est une excellente mise en situation sur 2 jours de pratique. Vous serez accompagnés par un expert afin de vous confronter à la situation et poser toutes les questions possibles concernant la technique, la philosophie, le contexte et même la politique ostéopathique.
Participation à l’initiation : (2 jours) 250€

Une journée de consultation sera possible le vendredi 06 octobre sur rendez-vous uniquement. (tél: 0686784745)

Lien sur mon site pour vous inscrire: http://www.osteoequine.org/osteo_equine/inscriptions.html

 

Conférence de Jean-Michel Boudard à La Roche-sur-Yon le 6 octobre 2017 à 18h30

Jean-Michel Boudard Ostéopathe D.O. auteur du livre  » le stretching pour votre cheval » méthode originale, vous propose:
Une conférence gratuite aura lieu le vendredi 06 octobre 2017 à 18h30 h sur le thème:                   
« le stretching pour votre cheval, les indications et contre indication, l’impact de la posture du cheval et du cavalier »

Attention: inscription obligatoire sur le site de Jean-Michel Boudard afin de vous envoyer une confirmation de la sale.
Lieu : Département Information et Communication – IUT de La Roche-sur-Yon – Campus de l’université de Nantes à La Roche-sur-Yon ( La Courtaisière) – Boulevard Gaston Deferre
Tél. : 06 84 08 56 42